L’une des premières luttes menées par les syndicats portait sur le droit à un lieu de travail sécuritaire et sain. En fait, c’est l’une des principales raisons pour lesquelles de nombreux milieux de travail se sont syndiqués, tout simplement parce que si votre travail est dangereux ou insalubre, le risque de se blesser, voire celui de perdre sa vie est trop grand. Personne ne devrait mourir ou être blessé simplement parce qu’il va au travail.
Aujourd’hui, la santé et la sécurité restent une question prioritaire pour moi et pour le Syndicat des travailleurs de la santé et de l’environnement. Bien trop de nos membres œuvrent dans des professions et vivent des situations qui nécessitent impérativement des mesures de protection pour éviter les blessures graves. Je pense aux personnes qui travaillent dans des laboratoires et y manipulent des produits chimiques dangereux, ou à bord de navires en haute mer, ou encore qui doivent inspecter l’air ou l’eau pollués. J’inclus aussi nos membres chargés de l’application de la loi, qui doivent faire face à des citoyens parfois furieux et souvent armés, qui rejettent une politique gouvernementale ou une autre que les membres du STSE essaient simplement de faire respecter.
C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai redonné vie à notre Comité national de la santé et sécurité au travail. Lors de notre réunion inaugurale du 31 mars dernier, nous avons commencé à élaborer nos priorités, qui consisteront notamment à veiller à ce que chaque section locale et région du STSE dispose d’un comité de la santé et sécurité, à la fois actif et fonctionnel. Nous nous efforcerons également de concevoir et de diffuser les meilleures pratiques dans ce domaine à tous les membres du STSE, et de faire en sorte que nos ministères et organismes respectifs soient à la hauteur lorsqu’il s’agit de la sécurité de leurs personnels.
Le Comité se compose de notre vice-président national, Benoit Thibault, qui le présidera, de Marc Blanchard, Rubin Kooner, Diane Girouard, Faye Kingyens, Richard May et de moi-même, en tant que membre de droit. Tous et toutes possèdent l’expérience de la participation à des comités de la santé et sécurité au travail aux niveaux local/régional et national, et sont de fervents défenseurs de la santé et de la sécurité au travail.
La pandémie et la Covid-19 ont déclenché une toute nouvelle gamme de problèmes de santé et de sécurité à traiter. Le confrère Thibault et moi-même avons passé de très nombreuses heures et journées au niveau national pour établir et maintenir les ÉPI appropriés pour les membres. Aux niveaux régional et local, notre Conseil national et nos dirigeant(e)s locaux/locales ont fait de même. Nous devons veiller à ce que les travailleurs et travailleuses essentiel(le)s soient pleinement protégé(e)s, mais également répondre aux nombreuses préoccupations des membres du STSE qui désormais travaillent depuis leur domicile. Cela a causé de nombreuses discussions sur la nécessité de leur fournir l’équipement adéquat, non seulement pour effectuer le travail, mais aussi pour les protéger sur le plan ergonomique. Ce travail va se poursuivre et s’intensifier alors que nous commençons à revenir à une certaine version de la normale post-pandémie.
Chaque année, en avril, le mouvement syndical, y compris l’AFPC et le STSE, prend une journée, celle du 28, pour commémorer les travailleurs et travailleuses qui ont perdu la vie, ont été blessé(e)s ou sont tombé(e)s malades à cause de divers dangers et autres incidents liés au travail. Il s’agit du Jour de deuil national, dont le thème depuis de nombreuses années est Pleurons pour les morts et luttons pour les vivants. Cette année, le STSE se joindra à l’AFPC et à nos confrères et consœurs du monde syndical pour observer cette date importante. C’est aussi un moment bien particulier pour se rappeler de rester vigilant et alerte en ce qui concerne la santé et la sécurité dans son propre lieu de travail. Nous ne devons jamais tenir cela pour acquis.
Il y aura peut-être des événements en personne ou virtuels pour commémorer le Jour de deuil national dans votre communauté le 28 avril, et si c’est le cas, nous vous encourageons à y participer. Nous devons continuer à nous battre pour les vivants, même si nous pleurons ceux et celles qui ont disparu.
Comme d’habitude, n’hésitez pas à m’envoyer un mot ou un courriel.
Aidez-nous à faire du STSE un syndicat puissant !
En toute solidarité,
Shimen Fayad